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PATRIMOINE de KERLAZ
L’église Saint-Germain (XVI-XVIIème siècle). L’édifice est en forme de croix latine et comprend, précédée d’un clocher-mur, une nef avec bas-côtés de trois travées séparées par un arc diaphragme, d’un transept et d’un chœur peu profond. La tour date de 1631 et la porte ouest date de 1626. La cloche date de 1644. Le porche sud, qui porte l’inscription “Philibert Caradec F. 1572”, date de 1572. Le portail de l’enclos date de 1558. Les arcades portent les inscriptions “J. Brelivet. F. 1603” et “Ser. Caunan 1606”. Entre les deux travées nord, se trouve la date de 1603. L’église abrite un “Ecce Homo” avec socle daté de 1569, et les statues de saint Germain, Notre-Dame, saint Michel, saint Even, saint Hervé et saint Christophe. En 1880, l’église abritait encore quatre panneaux d’une verrière datée de 1541 : on lit à l’intérieur la date de 1588 ;
Nota : L’église, quoique d’ordre assez modeste, présente un caractère de noblesse et de distinction, surtout pour ce qui est de l’extérieur. Le portail Ouest est surmonté d’un clocher à flèche élancée, portant la date de 1660, et accosté de deux tourelles couronnées de pyramide aiguës, dont l’une est datée de 1671. Ces dates semblent en désaccord avec la physionomie gothique de tout cet ensemble, mais elles doivent cependant être vraies, car les profils de certaines moulures et des bandeaux horizontaux concordent avec le style de cette époque. Sur la façade Midi, fait saillie un porche qui est absolument dans la note gothique de la première moitié du XVIème siècle, et à l’intérieur duquel on lit le nom de Philibert Caradec, F 1572. Entre ce porche et l’angle de la façade Ouest, est un petit ossuaire appliqué en appentis, ajouré de deux baies moulurées, à cintres surbaissés. A l’intérieur de l’église, sur le mur Nord, on lit : H. Codnan. Y. Kersale. F. H. Lorens F. Sur ce même mur, M. Pouchous a lu : SEB. CAVNAN. 1606. J. BRELIVET. F. 1603 et, plus loin, la date de 1588. Sur le socle de l’Ecce Homo, dans le transept Sud, est la date de 1569. — Aux fonts baptismaux : L : M : Ve. LXVII. MOR : AVTRET : FAB. Les statues anciennes vénérées dans l’église sont : saint Germain d’Auxerre, patron de la paroisse. — Notre-Dame. Ces deux statues ont à leur base une inscription en lettres gothiques que l’on peut toucher de la main, mais dont une bordure de bois empêche la lecture. — Ecce Homo – Saint Michel foulant aux pieds le dragon, tenant une épée, et autrefois une balance. — Saint Even. — On y voyait aussi un groupe en pierre, très curieux et très primitif, représentant saint Hervé, le chanteur aveugle guidé par son petit compagnon Guic’haran qui conduit le loup traditionnel et le menace d’un fouet armé de gros nœuds. Sous couleur que c’était une œuvre de style un peu barbare, on a cédé, pour une destination profane cette statue qui avait été vénérée pendant quatre siècles par les paroissiens de Kerlaz. Ce groupe provenait de la chapelle de Saint-Mahouarn de Lezoren. Vers 1880, la fenêtre absidale contenait une maîtresse-vitre, qui a disparu, quelques années après ; elle était composée des sujets suivants : 1° Couronnement d’épines ; 2° Notre Seigneur en croix, entre les deux larrons ; 3° Descente de croix ; 4° Saint Jean-Baptiste présentant un chanoine donateur, avec écusson portant d’azur à trois poissons d’argent. M. Pouchous dit que ce vitrail portait l’inscription : LA. M. Dcc XLI : FUST. FAICT. CE. PANNEAU. Un petit arc de triomphe, de tournure Renaissance, portant la date de 1558, donne entrée dans le cimetière. Sur la croix du cimetière, on lit : HIEROSME. LE. CAROF. 1645. Autrefois, dit M. Pouchous, à toutes les foires de Pouldavid, on exposait les reliques sur la pierre qui est au-dessous de cette inscription, et qui était appelée, pour cette raison, auter ar relegou. La porte elle-même était dite pors marv. A 500 ou 600 mètres Nord du bourg, est une fontaine monumentale du patron, saint Germain. La première cloche, mesurant 0 m. 75 de diamètre, porte cette inscription : S. GERMAIN. KERLAZ. 1644. LORS. ETOIT. RECTEUR. Mr. GUILLAUME. VERGOZ. Mr. HENR. KERSALE. CVRE. E. JEAN. CARADEC. FABRIQUE. (M. Abgrall).
- Les anciennes chapelles, aujourd’hui disparues : la chapelle Saint-Even (située jadis près de Lezarscoet), la chapelle Saint-Louis (située jadis près du château de Névet), la chapelle Saint-Antoine (située jadis à Kerbiquet). La fontaine Saint-Even semble encore subsistée ;
- L’arc de triomphe de l’église (1558) ;
- La croix du cimetière de Kerlaz (1522-1645) ;
- D’autres croix ou vestiges de croix : Gaouët (1935), Kergarec (XVème siècle), Kernelbet (1896), Liborec (XIXème siècle), Le Ry, manoir du Ris (XIVème siècle) ;
- L’ossuaire (1550), qui jouxte l’église, est devenu chapelle des fonts ;A signaler aussi :
- La découverte de haches de pierre polie et des silex (époque néolithique) ;
- Des cuves de salaisons (époque gallo-romaine) ;
- La découverte de monnaies romaines (IIème et IIIème siècles) ;
- Le long du littoral bordant le fond de la baie de Douarnenez, existent des restes d’établissements gallo-romains. Derrière l’auberge du Grand-Ris, en creusant dans le flanc du coteau pour agrandir le courtil et construire un bâtiment de service, on a trouvé, en Juillet et Août 1895, les substructions d’une maison en maçonnerie romaine, mesurant 13 mètres de longueur sur 5 m. 70 de largeur, divisée en quatre chambres ou cases. A deux pas de l’extrémité Est de ces ruines, existe un sentier étroit et creux, raviné par les pluies et les pieds des passants ; il monte vers le Nord et devient sur le plateau un chemin d’une largeur remarquable, qui n’est autre chose qu’une vieille voie romaine longeant le rivage et avant un embranchement vers le Nord-Est, passant par Kerstrat, puis près du château de Moellien et à 150 mètres à l’Ouest du bourg de Plonévez. En continuant par la branche directe, voisine de la baie, on trouve, au bout d’un kilomètre, les traces d’un ancien camp, ou du moins de retranchements considérables, et le petit sentier qui borde la mer coupe en diagonale une construction carrée dont les murs ont encore une certaine hauteur et dont les maçonneries sont composées de petits moellons réguliers sur les parements, et d’un mortier romain très solide. Le pavé est encore visible et très épais en certains points. En descendant sur la plage, on longe une petite falaise élevée de 2 mètres à 2 m. 50, et on ne tarde pas à y apercevoir des fragments de tuiles et de briques, puis des restes d’anciennes maisons, maçonnées les unes en petites pierres, les autres en pierres plus grandes, disposées régulièrement. A quatre kilomètres plus loin, dans un champ en pente, dominant l’embouchure du ruisseau de Tréfentec, on faisait disparaître, en 1905, les restes d’une construction gallo-romaine. Sur l’autre rive du même ruisseau, du côté de Sainte-Anne-la-Palud, on constate encore la présence de quelques maçonneries et d’un pavé en béton (M. Peyron) ;