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Kerlaz vient du breton « ker » (village) et « glaz » (vert, bleu, gris).

Ancienne trêve de Plonévez-Porzay, Kerlaz devient paroisse en 1874 et commune en 1932. Kerlaz dépendait autrefois de l’ancien évêché de Cornouaille.

On rencontre l’appellation Capella oppidi occisionis en 1518. En effet, dans une délibération du Général de Plonévez-Porzay, rédigée en latin et datée du 26 Juin 1518, l’église de Kerlaz est appelée Capella Oppidi occisionis. C’est la traduction littérale du breton, ” village du meurtre “. Voici l’explication donnée par M. Pouchous, de cette appellation dans les notes manuscrites qu’il nous a laissées sur la paroisse de Plonévez-Porzay. Kerlaz s’appelait autrefois Trefriaud[Note : M. l’abbé Horellou pense que ce doit être plutôt Treffri, d’autant plus que, près du Ris, est un gros village appelé Lanevry], et voici à quelle occasion son nom aurait été changé en celui de Kerlaz. « Un jour de dimanche, des agents seigneuriaux, venus en ce lieu pour y lever un subside, y furent massacrés par les habitants. Le Curé, voulant faire éviter à ses paroissiens le châtiment qui leur était réservé, leur livra la bannière de l’église et la croix processionnelle, qu’ils criblèrent en signe d’attaque ; on fit alors entendre au seigneur que, pour défendre ces objets religieux, attaqués en pleine procession, les paroissiens avaient résisté et que le malheur voulut que les dits assistants succombassent sous les coups d’une immense population en fureur. D’après cet exposé, le seigneur fit grâce, et parce qu’il était impossible de découvrir les vrais coupables et parce que les subsides demandés furent religieusement payés ; mais il exigea que, dans la suite, ce lieu prit le nom de Kerlaz ». M. Horellou, aumônier de la Retraite, à Quimperlé, a recueilli une autre tradition à ce sujet : « La trêve aurait pris le nom de Kerlaz, à la suite d’une rixe sanglante qui aurait éclaté, un jour, entre des jeunes gens de Kerlaz et ceux d’une paroisse voisine. Cette paroisse voisine ne serait autre que le Juch, et l’on va même jusqu’à désigner l’endroit où aurait eu lieu cette rixe. Voici à quelle occasion elle aurait éclaté : autrefois, on jouait fréquemment à un jeu nommé la soûle. Comme dans notre football moderne, deux équipes se formaient, composées des meilleurs jeunes gens de chaque paroisse, et l’on se disputait une grosse boule en pierre. Celle des deux équipes qui réussissait à hisser la boule du côté du versant de sa paroisse, avait la victoire. Or, il arriva qu’un jour ce jeu dégénéra, à Kerlaz, en une rixe sanglante. Les deux équipes rivales en vinrent aux mains et il y eut beaucoup de morts des deux côtés. C’est en souvenir de cette journée lugubre, que la trève reçut désormais le nom de Kerlaz ». (Archives de diocèse de Quimper et Léon).

  1. — Contrat de fondation, pour Kerlaz, de 60 sols par an aux prêtres de la dite trève, par Paul Kersalé et Dagorn, sa femme, sur une maison à Kerstrat, à charge de deux services par an, pour le repos de leurs âmes. 1682. — Fondation de 60 sols sur le village de Kerraroué, par Thomas L’Helgoualch et Françoise Le Vergoz, sa femme. 1684. — Jean Le Vaillant fonde un obit de 60 sols sur Parée Huellaff, dont 40 sols pour les prêtres. Le Père Maunoir donna la mission à Kerlaz, en 1657 et 1658.

Note : liste non exhaustive des CURÉS DE KERLAZ : – En 1518. Guénolé Héinon. – En 1644. Henri Kersalé. – En 1656. Jean Kersalé. – En 1666. Louis Provost-Le Jeune. – En 1717-1731. Jean Le Baud. – En 1732. Yves Philippe. – En 1733. François Giquel. – En 1747. Gloaguen. – En 1748. Guillaume Garrec. – En 1753. Sébastien Balcon. – En 1758. Jean Croissant. – En 1765. Yves Le Stanc. – En 1766. Jean-Baptiste Le Chevalier. – En 1773. Jean-Guillaume Le Garrec. – En 1789. Ignace Le Garrec, « qui n’a pas émigré ; bien qu’il ait refusé le serment, il a continué à exercer pendant la Révolution, mais en cachette seulement ». Au Concordat, M. Le Garrec fut nommé recteur de Ploëven. Au Concordat, la trêve de Kerlaz demeura sans curé et fut desservie par les prêtres de Plonévez-Porzay, jusque vers 1865. A cette époque, des démarches furent faites pour l’érection de Kerlaz en paroisse. Le recteur de Plonévez, M. Pouchous, s’y opposa énergiquement, d’autant plus que les habitants de Kerlaz prétendaient étendre leur paroisse jusqu’au ruisseau de Treffentec ; on transigea ; Mgr. Sergent fixa les limites de Kerlaz aux ruisseaux de Douric-Friançon. Et M. Latreille, en 1869, fut nommé chapelain de Kerlaz. Ce ne fut qu’après la mort de M. Pouchous, le 20 Juillet 1874, que le gouvernement reconnut Kerlaz comme paroisse. Liste non exhaustive des RECTEURS DE KERLAZ : – En 1874-1896. Latreille, premier recteur, y mourut. – En 1896-1903. Charles Salou. – En 1903-1912. H. Roué. – En 1912. Jean-Joseph-Marie Briand, de Plomodiern, …. (Archives de l’évêché).